lundi 12 mai 2014

Dépression, burn out : ne pas souffrir en silence




Il y a un an, je ne savais pas encore ce que c'était. Juste une impression de mal-être, de ras-le-bol, de déprime passagère. Un état qui s'est lentement installé et qui a empiré.

Il y a 6 mois, je me suis rendue compte que je faisais un burn out à cause de mon travail, de mon temps de transport quotidien et du rythme que ça impliquait.

Je pensais que j'étais plus forte que ça, que ça ne pouvait arriver qu'aux autres et certainement pas à moi-même.

Ces mots semblaient juste être un effet de mode.

Mais ...






Dépression, burn out : qu'est-ce que c'est ?


Ce n'est pas anodin, non. Ce n'est pas non plus une difficulté momentanée dans sa vie.

La dépression est une vraie maladie qui peut toucher chacun d'entre nous, peu importe l'âge, le sexe, le milieu social, le caractère. Elle peut apparaître à n'importe quelle période de a vie : après un deuil, une rupture douloureuse, une maternité (post-partum ou baby blues) ou un événement traumatisant, pendant l'enfance ou l'adolescence, ...

C'est une souffrance qui a des causes multiples et qui peut prendre diverses formes. Un stress excessif et permanent au travail (activités particulièrement stressantes ou harcèlement au travail) peut favoriser l'apparition de la dépression.

C'est une douleur morale permanente qui nous empêche de parler, de rire, de sortir,de travailler, de dormir, de se lever le matin ... bref, de vivre. 

C'est une tristesse intense que rien n'apaise, mêlée d'angoisse et d'un sentiment de fatalité.

Elle touche tous les domaines importants de la vie : affectif, familial, professionnel et social.


Les symptômes : comment les reconnaître ?


Au-delà d'une quinzaine de jour, tous les jours, à tout moment, vous ressentez une tristesse profonde, de l'anxiété, une perte d'intérêt pour tout, aucun plaisir pour rien.

Des pensées négatives, voire des idées noires, vous parasitent. Vous vous sentez bon à rien et même responsable de ce qui vous arrive.

Vous avez de nombreux trous de mémoire, vous n'arrivez plus à vous concentrer, vous ne supporter plus le moindre bruit.

Vous vous sentez au bout du rouleau, même sans aucun effort physique particulier. Par ailleurs, vous n'arrivez plus à dormir ou vous dormez beaucoup sans parvenir à vous reposer. Vos gestes sont ralentis, comme si vous portiez tout le poids du monde sur votre dos. Parler vous semble un effort important. Votre entourage vous trouve indifférent à tout.

Vous "pétez littéralement les plombs" pour un oui ou pour un non, en trente secondes trois quart. La moindre contrariété vous fait pleurer. Vous avez l'impression de vous noyer dans un verre d'eau, que tout est laborieux et insurmontable.

Vous perdez l'appétit ou avez des crises boulimiques répétées. Vous remarquez une perte ou prise de poids importante et inhabituelle.

Vous avez des douleurs dans le corps (maux de tête, maux de ventre, douleur dans les articulations, dans le dos, sciatique, ...). Vous remarquez des dérèglements (tension artérielle, bouffées de chaleur inexpliquées, éblouissements, vertiges, perturbation voire interruption des règles, ...).


Que faire si vous repérez ces symptômes ?


Ne restez pas seul avec votre souffrance.

Consultez au plus vite. L'évaluation de votre état par un professionnel de santé est indispensable. Plus la prise en charge est précoce, plus la rémission sera rapide et durable, moins les dommages collatéraux seront importants.

Parlez-en en premier lieu votre médecin traitant qui vous prescrira une prise de sang pour vérifier si vous n'êtes pas anémié ou en carence quelconque.

Acceptez d'exprimer votre souffrance et de vous faire aider. Il ne faut jamais craindre d'être jugé, que ce soir par vos proches ou votre médecin. Parlez sans réserve, surtout avec votre médecin ou votre psychologue, afin de ne pas lui dissimuler des informations importantes, ce qui pourrait conduire à une erreur de diagnostic et donc de traitement.

Gardez le contact avec votre famille, vos amis, vos collègues. N'ayez pas pas peur de vous ouvrir à eux. Ils sont vos meilleurs alliés, le regard extérieur sur votre situation et un soutien nécessaire.


Qui et où consulter ?


Votre premier interlocuteur est votre médecin généraliste. C'est lui qui vous orientera au besoin vers un psychologue ou un psychiatre et/ou vous prescrira un traitement. Vous pouvez également vous tourner vers le médecin du travail

Le psychiatre est un médecin spécialiste compétent qui a une solide formation sur les maladie mentales et leurs traitements. Il est habilité à prescrire des médicaments antidépresseurs.

Le psychologue vous proposera une écoute, une psychothérapie. C'est un professionnel de santé qui a effectué 5 années d'études universitaires validée par un diplôme de 3e cycle (DEA, DESS ou master). Il n'est pas médecin et ne peut en aucun cas vous prescrire de médication.

Vous pouvez leur parler en toute confiance car ils sont soumis au secret professionnel.

Les lieux de prise en charge sont multiples : les établissements publics comme les hôpitaux, les centres médico-psychologiques (CMP), les cabinets privés, les cliniques privées. Pour savoir où vous adresser, votre médecin traitant est le plus à même de vous orienter.



Je le répète : NE RESTEZ PAS SEUL !

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