jeudi 18 octobre 2012

Les îles cristoliennes : la « Petite Venise » du Val-de-Marne


Il est un petit coin, tout près de chez moi, que je voudrais vous faire découvrir ...

Nous aimons nous y balader en famille, souvent le dimanche après-midi, qu'il fasse beau ou un peu gris. A deux pas des imposants immeubles de la tentaculaire zone urbaine de Créteil, tout juste derrière les bâtiments du Centre Hospitalier Intercommunal se cache la surprenante « Petite Venise» du Val-de-Marne. Au fil du temps, ces îles semées sur la Marne ont changé de visage. Longtemps inhabitées, elles furent successivement des prairies parsemées d’arbres, un lieu de promenade, de baignade, de festivités … Au XIXe siècle, les lavandières y venaient laver leur linge. Aujourd’hui, elles abritent des trésors d’architecture nichés dans un écrin paisible où l’eau et la verdure règnent en maîtres. Entre ces îles, serpentent des bras d’eau : ce sont les guidelières ou guyères.

Les lieux continuent à attirer les artistes, promeneurs et pêcheurs du dimanche. De nombreux artistes viennent poser leur chevalet au bord de l’eau, en fin de semaine.

Empruntez d’abord la rue de la Prairie, le long des jardins familiaux où les parcelles sont habillées de fleurs, de salades, de citrouilles, de pieds de tomates et de choux, ponctuées çà et là de grands épouvantails de fortune et de cabanes abritant bêches et brouettes.

Un abreuvoir qui existe toujours, installé en bas de la rue du Moulin, permettait aux moutons, vaches, chèvres et chevaux de s’abreuver. Passage pavé s’avançant dans la rivière, les animaux pouvaient s’y baigner. L’endroit est aujourd’hui colonisé par les cygnes et les canards.



En promenade sur les îles cristoliennes, on respire!

Lorsque vous traverserez la passerelle de bois, l’allée des Coucous qui coupe à travers le minuscule îlot de la Guyère, vous permettra de rejoindre l’Allée Centrale qui traverse l’île de Brise Pain en son milieu jusqu’au restaurant le Domaine de Sainte-Catherine, installé dans une ancienne ferme.

L’île de Sainte-Catherine est parcourue de venelles bordées de belles maisons hétéroclites, anciennes ou contemporaines, originales et colorées. C’est un musée vivant d'architecture avant-gardiste. Dans les années 70, un groupe de jeunes gens résolus de vivre loin de la ville, s’est installé ici et a ainsi préservé les lieux de l’urbanisation galopante. Imaginées par des architectes créatifs, les maisons sont bâties sur pilotis, devenus un élément d'esthétique, pour se protéger des inondations lors de grandes crues. Résultat, de vraies œuvres architecturales parfaitement intégrées dans ce cadre enchanteur. Derrière les hauts murs et les palissades, on devine des jardins paisibles et coquets au gazon parfaitement taillé.

Le nom de cette île provient de ses anciennes propriétaires : l’île appartenait aux religieuses de l’hôpital Sainte-Catherine de la rue Saint-Denis, qui l’afferment aux habitants de Créteil.
Au XIXe siècle, l’île des Peupliers et l’île Ronde sont rattachées à l’île Sainte-Catherine avec le comblement du bras de Villette. Construite vers 1865, la première maison s’appelle la villa Sainte-Catherine. La villa devient le Domaine Sainte-Catherine. Dans les années 60, une discothèque branchée s’y installe. A l’époque, ce complexe réunissant restaurant et discothèque dans un cadre champêtre est une nouveauté ! Il reçoit une clientèle parisienne de journalistes, chanteurs, producteurs … Le show-biz se déplace jusqu’ici : Johnny Halliday, Sylvie Vartan, Sheila, Jean-Jacques Debout, Claude François, Jacques Dutronc, Christophe, Serge Lama sont des habitués !

A l'extrémité de l'île Sainte-Catherine, vous rejoindrez l'îlot des Ravageurs par un petit passage. Il est longé par la Marne où sont amarrés quelques bateaux et barques. Niche de verdure, il recèle bancs, fontaine et même tables en bois pour les amateurs de pique-nique aux beaux jours.


Après avoir traversé un petit pont rue du Moulin-Berson, tournez à gauche pour prendre une rue en escalier et ainsi rejoindre le chemin du Bras du Chapitre. Empruntez ce chemin de halage sur toute sa longueur : vous verrez cygnes, colverts, poules d’eau nager tranquillement sur l’eau où plongent les longues branches des saules pleureurs. Le chemin est bordé de grands arbres séculaires aux essences variées : sycomores, platanes, chênes, noyers, saules, érables, marronniers d’Inde, … déploient leurs immenses feuillages.
Il est également réputé grâce aux auberges et guinguettes qui le bordaient : l’Arche de Noël, Le Pélican, le Petit Venise, puis le centenaire Cochon de lait et la guinguette du Sergent Bobillot.

Tout au long de votre balade, prêtez attention aux panneaux de bois qui rappellent l’histoire des lieux d’antan. Sur le retour, une petite montée au square Daniel-Jullien dévoile un kiosque et son amphithéâtre évocateurs de soirées musicales.

Une promenade bucolique hors du temps pour passer un délicieux après-midi ! 




2 commentaires:

  1. Coucou!!
    On adore ce petit coin de paradis...en pleine banlieue!!
    On aime s'y promener, rêver quand on voit ces belles maisons, s'imaginer à la campagne...c'est vraiment un coin charmant, bucolique, reposant, dépaysant!!!
    A découvrir!!!

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