dimanche 3 juillet 2016

Le blues de la businesswomum



Certaines sont des housewifes carrément pas desperate. Épanouies, sans complexes, heureuses de passer 24 heures par jour avec leurs minus, à les moucher, les torcher, leur coudre des robes de princesse, leurs faire la lecture, des tresses, des muffins aux myrtilles bio et mille millions d'activités DIY entre l'épisode quotidien des Feux de l'Amour et le repassage pour toute la maisonnée. Les fins de mois sont, certes, souvent difficiles mais c'est parce qu'ils le valent bien et que le temps, c'est plus que de l'argent. C'est précieux. C'est un choix. Ne voyez aucune critique ou ironie dans ce que je dis, je les admire vraiment de se dévouer à leur enfants comme cela. Perso, je ne pourrai pas.

Certaines sont des carriéristes acharnées, plus mariées avec leur travail hyper passionnant et gratifiant qu'avec leur mari. Leur enfants les appelleraient presque "Madame" plutôt que "Maman", mais ce n'est pas grave. Elles rachèteront leur temps à coups de cadeaux coûteux, de vêtements chez Baby Dior et de vacances hors de prix avec survol en hélicoptère du Grand Canyon inclus. Elles ont les moyens de leur offrir du bonheur en boîte payé cash, vu qu'elles ont un job qui paye cent dix-huit fois le smic horaire.

Entre les deux, il y a ... moi. Celle qui ne conçoit pas être mère au foyer, celle qui veut réussir professionnellement, mais qui regrette le temps qui lui file entre les doigts ... ce temps précieux qu'elle aimerait passer avec ses pimousses parce qu'elle a conscience qu'ils ne grandiront qu'une seule fois. Vous me direz que je peux le faire, si je le voulais vraiment ... mais je préfère largement qu'ils aient une maman heureuse et bien dans ses Converse, plutôt stressé, mais heu-reu-se parce qu'elle travaille.

Je suis cette maman qui, pour bien compliquer la chose, a choisi cette année de se lancer dans les affaires. SES affaires, puisque je viens de démarrer mon entreprise. Gros challenge. Grosse fierté. Gros stress. Grosse pression. C'est presque comme si je m'étais lancée en politique ou si je faisais un troisième bébé ! Beaucoup m'encouragent, me disent que je suis forte, acharnée et que je vais y arriver. D'autres me disent, d'un air navré, que j'ai choisi d'ajouter du poids dans ma barque et parient sur le moment où je vais chavirer.


Mais oui, j'ai choisi. J'ai choisi d'avoir plus de liberté qu'en restant employée. Libre de mes horaires, libre de mes vacances, libre de créer et libre de mes idées, même si tout cela a un prix, parfois un peu lourd.

Pour le moment, je suis la tête dans le guidon pour avancer à fond les ballons. J'ai un profond désir de réussite pour pouvoir offrir une vie encore plus confortable à ma famille, leur offrir le meilleur et pour qu'ils puissent se dire un jour : ma maman a réussi son pari. (En vrai, j'ai aussi envie de pouvoir me payer une voiture de sport rutilante, des tailleurs Chanel assortis à mes Louboutin et Ryan Reynolds comme assistant personnel).

Je suis devenue une businesswomum qui court partout et tout le temps après les clients, les contrats, les appels d'offres, les rendez-vous médicaux pour les pimousses, les réunions de parents d'élèves, les cours de chinois, le spectacle de danse, les soirées pros, les déjeuners pros, les salons pros, les formations, les entretiens avec les partenaires, les inscriptions au collège, les jours pimousses malades ... entre deux avions pour le boulot, la valise et l'ordinateur toujours prêts, le téléphone allumé H24.  

Certains jours, contrainte ou non, j'arrête de courir. Je me pose avec mari et enfants pour quelques (rares) moments précieux. 

Certains jours, assise là, je me pose ces questions :

Suis-je quand même assez présente ? Est-ce que je fais bien ?
Est-ce que je passe assez de temps avec eux pour qu'ils s'en souviennent plus tard ? 
Ne suis-je pas en train de passer à côté de quelque chose ?

Et quelques fois encore, furtivement, ce doute me prend un peu par surprise.

Bref, je suis une maman (sur)active et je crois que j'ai le blues de la businesswomum ...




mercredi 6 janvier 2016

2016 ne sera pas une parenthèse ... Bonne Année !

Crédit Photo : Metronews

Très Boooonne Année, mes lapins !

Pfiou, j'avais hâte que 2015 se termine. Comme tout le monde, d'ailleurs. Ce n'était pas un bon millésime. Dans mon billet de l'année dernière, je vous la souhaitait belle, douce et paisible ... c'était raté.

Alors pour 2016, je vous souhaite une année folle et intense, remplie de fous rires, de passion, de succès, de bonnes nouvelles, de nouveaux projets, d'envies insensées, d'amour surtout, de verres en terrasse et de concerts endiablés ... et fuck à tous ces gens que ça dérange. 

Pour ma part, je me suis remémorée toutes mes résolutions prises il y a exactement 365 jours et voici un petit bilan rapide :

 Lâcher prise ... et surtout les basques de Tibouchon, au passage
C'est le défi le plus dur à relever et je pense que je n'ai pas totalement réussi, sauf pendant mes premières vraies vacances loin de tout, l'été dernier ... j'ai réussi à déconnecter et à me laisser porter par les autres. En fait, il faut que je me batte contre moi-même pour accepter de ne pas pouvoir toujours tout contrôler et tout faire comme je veux. C'est dur, mais je me soigne.

➤ Râler moins après mon marimes enfantsmon frèrema mère tout le monde
Pour le coup, en ayant encore changé de boulot au cours de l'année, je me suis plus détendue ... même si mon nouveau poste est quand même source de stress et parfois de questionnements existentiels. Vraiment, je râle moins. C'est presque miraculeux. Ça fait que j'ai moins mal à la tête et plus envie de sourire, un mari encore plus choupinou (ou alors il prendrait des antidépresseurs ? ou de la drogue ?), des pimousses plus cool et une belle mère ... oh rien, la Reine Mère est chouette même si elle trouve que j'ai de la moustache maintenant (O_O) (!!!). Bref ...

➤ Bloguer plus
C'est une résolution que je n'ai pas tenue. Je me suis laissée déborder : quelques soucis et une vie professionnelle qui ont un peu pris toute la place ces derniers mois, me laissant trop peu de temps pour venir ici. Mais ça m'a permis de prendre un peu de recul par rapport au blog et à ma façon d'écrire. Vous le constaterez sûrement, j'ai changé ... j'ai grandi ... un peu ...

➤ Prendre soin de moi et me réconcilier avec moi-même
S'il y a bien un défi que j'ai relevé (de paire avec ma perte de poids ci-dessous), c'est bien celui-ci ! C'est surtout grâce à mon ancienne boss et à mes anciennes collègues (coucou les filles ! ♥︎♥︎♥︎) qui m'ont botté fortement le derrière pour que je m'habille plus en fille et pas en mode clodo/loose, pour que je reprenne ma trousse de maquillage et surtout le chemin de l'esthéticienne ou de la coiffeuse afin d'avoir un vrai moment de détente pour moi seule. J'avais perdu toutes ces habitudes au moment où je suis devenue maman, par manque de temps et d'argent à gaspiller. Maintenant, c'est un vrai plaisir d'essayer de me faire un peu belle le matin, pour aller au bureau ou juste pour sortir faire une balade. Ouep, ça fait du bien de se sentir un peu jolie. 

 Arrêter définitivement de fumer
OK, zéro pointé ! Je sors ...

➤ Reprendre mon régime : objectif -12 KG
Si je me maquille, faut que je m'habille. Pour que je m'habille joliment, il fallait que je perde du poids IMPERATIVEMENT. Et puis, c'était carrément une question de santé publique. En suivant le programme que j'avais publié en 2014 tout en me faisant plaisir, j'ai réussi à perdre ....
...
...
15 kilos !!! Tadâââm !!!
Même avec le milk shake au beurre de cacahuète des States à 1490 calories le verre et le foie gras à Noël.
Par contre, je ne dois pas relâcher les efforts et mon prochain objectif est encore d'atteindre -20 KG cette année.

 Continuer le sport
Je suis arrivée au bout de mon abonnement à la salle de sport, que je n'ai pas renouvelé. C'était bien pour amorcer ma perte de poids et me sentir un peu mieux. Peut-être que je reprendrai, mais je n'en ressens pas le besoin pour l'instant. A suivre, donc.

➤ Mieux concilier le boulot et le temps pour les miens. Bref, prendre le temps de vivre.
C'est une chose que je n'ai jamais cessé d'espérer et enfin ! Comme je l'expliquais, je suis maintenant libre de mes horaires de bureau, télétravaillant régulièrement de chez moi pour pouvoir déjeuner avec mon fils le mercredi et être présente pour les emmener au sport le mardi après-midi. Je ne bosse plus le samedi et ça, c'était un vrai soulagement pour tous. Nous pouvons profiter pleinement de nos week end entiers, ensemble. Même si ma maison ressemble à Bagdad avec 4 ans de ménage en retard, je préfère prendre le temps de vivre et de sortir seule ou à deux ou en famille. Tant pis pour le reste, on s'en fout ! Là, pour le coup, je sais lâcher prise haha ! Je sens que je suis sur la bonne voie ...

A toutes ces résolutions que je remettrai sur ma liste cette année, j'ajouterai une dernière chose, et pas des moindres, qui fera que 2016 ne sera pas une parenthèse pépère. 

Une idée tenace que j'avais en tête depuis que je suis sortie des bancs de l'école.

Un projet que je tente de mûrir depuis au moins 2 ou 3 ans.

Une aventure qui fera que je serai une femme accomplie et fière de moi. 

Cette année, je suis en voie pour devenir mon propre patron à part entière.

Ce ne sera pas de tout repos, je le sais. Mais c'est plus fort que moi, je sais que je peux me battre pour ça.

Espérons que ça se réalise ... En attendant, continuons de rêver !